Association pour la
promotion des pratiques émancipatrices
dans la relation d’aide

L’Approche Centrée Solution comme forme de vie

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L’Approche Centrée Solution conçoit le langage comme une création de sens qui est un effet de l’usage du langage et de son intégration dans des  formes de vie (selon l’expression créée par L. Wittgenstein), c’est à dire des pratiques et des cultures associées à ces pratiques. La conversation orientée solution à visée d’aide ou de changement est une forme de vie. A l’intérieur de cette forme de vie, le jeu de langage vise une mise en mouvement et une recherche de solutions possibles, et non pas vers le repérage des déterminismes à l’œuvre dans la situation actuelle. C’est un choix que nous faisons en Approche Centrée Solution : penser et parler solution.

Nous pourrions appeler  jeu de langage du problème  le fait d’explorer les données d’un problème pour le résoudre. Ceci inclut un mode de raisonnement, une mode de questionnement, une grammaire, une orientation vers un but (résolution d’un problème par son analyse), et des croyances associées. Cette pratique est utile dans les processus de classification  ou de tentatives d’explication de la survenue des problèmes.

Nous pourrions appeler jeu de langage de la solution, le fait de se centrer sur les ressources et les compétences des personnes accompagnées pour les aider à se remettre en mouvement alors qu’elles sont immobilisées dans l’évolution de leur vie. Ceci inclut un mode raisonnement, un mode de questionnement, une grammaire, une orientation vers un objectif (aider les personnes à reprendre du pouvoir sur leur vie), et des croyances associées. Cette pratique est utile pour provoquer des processus de changements et d’amélioration.

Pour les intervenants de l’ACS, l’objectif est donc de diriger la conversation comme un jeu de langage  centré sur la solution :

Les histoires (de perturbation et de problèmes) ne sont pas le seul produit de personnes perturbées ou de familles qui produisent des fous ; elles sont simultanément le produit des personnes perturbées, du thérapeute et des observateurs. Les histoires de thérapie n’ont pas pour seule origine quelque chose qui arrive à l’intérieur des personnes perturbées, ou entre ces personnes. Elles viennent de cela certes, mais aussi de quelque chose d’autre qui se produit entre ces personnes et le thérapeuteSteve De Shazer 

Ainsi l’intervenant est lui aussi responsable de la direction que prend cette conversation. Il participe, par la manière dont il manifeste ses intérêts et ses compréhensions à la construction d’une histoire de problèmes ou d’une histoire de solution.

Quelles pistes de travail pouvons-nous dégager à partir de ce positionnement de l’aidant ?

Pour aller plus loin

  1. Les mots étaient à l’origine magiques. Steve de Shazer ED Satas
  2. Une approche centrée solution en thérapie. Martine Nannini. ED ESF
  3. Recherches philosophiques L. Wittgenstein  Ed. Gallimard

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